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Bonsoir,
UN PETIT PEU D’ELOGE
Je viens de découvrir votre site cet après midi. Et depuis, je flane avec beaucoup d’intérêt de page en page.
J’avais déjà lu The game, qui ressemble un peu à votre projet : un journaliste américain qui monte son « école de drague » et organise des formations pour apprendre aux mecs comment plaire.
Mais votre approche est un petit peu différente dans le sens où lui c’était plus pour soulever le plus de nanas possible, alors que vous ça à l’air un peu plus sain. Probablement parce qu’il est américain et que la culture est différente. Bref, j’arrête de m’étaler, surtout que j’imagine vous devez connaitre.VENONS EN AU VIF DU SUJET
Je vous contacte parce que, c’est très bien toutes ces techniques (je lis tout comme un livre à l’intrigue très prenante), mais pour nous, les filles, vous proposez quoi ? Oui, y a pas grand chose à faire quand on est une fille, vous nous simplifiez beaucoup la tache, mais comment on est censée réagir pour pas passer pour une cinglée quand on est intéressée parce ce que à part la pitoyable règles des 3 jours, nous, on a pas beaucoup de matériel sur la question.
Par exemple, il y a ce type dans le bar où je travaille. Il me plait, et je sais que je lui plais aussi. Mais à part le « et sinon mon numéro c’est » qu’il a lancé en blaguant avec ses potes quand je finissais mon service, il a pas l’air de vouloir faire bouger les choses.
Bref en gros ma question c’est comment, en tant que nana, on peut faire quelque chose sans passer pour une je-ne-sais-quoi ?Camille
Salut Camille,
Comment ne pas répondre à ton courrier, si bien écrit que je n’ai pas eu à modifier une virgule, et surtout quand je sais (merci les statistiques web 2.0 analyticz machin) qu’un lecteur sur douze du site est une lectrice. Ça fait beaucoup de filles, croyez-moi.
L’invitation à l’approche
Je me tourne vers mon client, qui s’est positionné au bar près de deux filles qui se trémoussent :
« – La fille sur ta droite. Tourne toi, dis-lui que tu es de la police du style et enchaine sur son collier.
– Attends Nicolas je les ai pas regardé…
– Tant mieux ! »
Quel monde formidable ce serait si nous les hommes pouvions, sans passer pour des morts de faim, lancer aux filles qui nous plaisent un regard signifiant « je ne suis pas fermé à l’idée que tu viennes me parler », puis attendre sagement qu’elles bougent leur cul. Dès lors, nous aurions à faire à des filles non seulement à notre goût, mais disponibles, et courageuses par dessus le marché. Voilà un avantage dans la séduction des femmes par rapport celle des hommes. Selon la façon dont elle regarde un mec (une subtilité qui échappe souvent à mes clients) et l’expression de son visage, elle peut faire passer différents messages ou disons traits de personnalité : « viens tu n’as rien à craindre », « viens on va jouer », »je suis timide », « j’ai plus de couilles que toi », etc. Ce qui permet à l’homme d’adapter son attitude et son approche. Bande de petites veinardes !
Je veux apprendre à séduire...
CoachSeduction.fr
J’imagine Camille que tu avais déjà conscience de ça, mais cet article était l’occasion de le rappeler.
Aborder quand on est une fille
Oui on peut. Il m’arrive de temps en temps (rarement) de me faire aborder et certaines parmi mes amies le font très bien, et avec succès. Il faut cesser d’invoquer l’excuse du je-vais-passer-pour-une-salope ou celle du je-vais-lui-faire-peur. Il y a un paquet d’hommes paresseux ou timides qui n’attendent que ça.
Pour te donner des idées, à toi Camille et aux lectrices, voici les trois dernières phrases des approches dont j’ai été la cible :
– Hey, on ne s’est pas déjà croisé à la Nüba ?
Pas très culotté mais simple et efficace. Cette approche a le mérite de fournir un élément (le nom d’un lieu) sur lequel il puisse rebondir. Ah tu vas ici ? Moi je vais là, blablabla…
(sur mon passage, à mi-voix) – Retourne toi, retourne toi, retourne toi, retourne toi…
Très culotté. Je me suis retourné bien sûr, mais un mec timide aura beaucoup de mal à enchaîner après ça. Ne le faite que si vous le sentez sûr de lui, et en soirée.
(Je lisais dans un parc) – Salut, ma copine et moi on se demandait ce que tu lisais ? *
Utiliser un élément de la situation comme phrase d’approche, c’est pour moi la meilleure chose à faire, ce n’est pas pour rien que je le montre dans mes vidéos. Seul hic ici, sans doute parce qu’elle n’assume pas ce qu’elle fait, elle se sent obligé de mentionner sa copine. J’imagine du coup qu’elles ont parlé de moi et prémédité l’approche et ça casse un peu le truc, tout comme ton exemple Camille, avec la bande de hyènes qui ricane derrière.
* Les abonnés au Pass pourront retrouver en suivant ce lien le récit de rencontre d’où est extraite cette anecdote.
Passer pour une je ne sais quoi
Passer pour une salope, une chaudasse ou, plus pudiquement, une je-ne-sais-quoi, cette crainte que tu mentionne Camille est en quelque sorte l’équivalent féminin du dragueur lourd pour les mecs. Tu sais, ceux dont les phrases commencent par mademoiselle et se terminent par charmante. C’est celui qui va trop loin sans y avoir été invité, comme le connard à la pharmacie qui dépasse la ligne derrière laquelle on doit attendre son tour (ce qui est embêtant pour celui au guichet qui commande de la crème pour les hémorroïdes).
Pour éviter ça il suffit d’y aller avec précaution et progressivement, en d’attendant toujours un retour positif. Si tu lances un « Eh je peux toucher tes fesses, il parait que ça porte bonheur ? » au type qui t’a souri timidement dans la file au Starbucks, il va effectivement penser que tu es sortie du sillon. En tant que nana on peut tout faire sans passer pour une je-ne-sais-quoi, il s’agit juste de le faire au moment opportun et en concordance avec l’intérêt qu’on t’accorde.
Je vais reprendre l’exemple que tu as donné dans ton mail. Tu dis qu’il t’a proposé son numéro en blaguant ? Il ne blaguait pas. Ce jeune homme camoufle son intérêt avec de l’humour, un truc que les filles adorent faire par ailleurs. Comme ça, si les choses tournent mal, on peut toujours se couvrir en invoquant la plaisanterie. Le risque pour lui c’est de passer pour un mec qui n’en a pas. Et ici il ne fera rien de plus si tu ne lui envoies pas un signal positif. Ce qui peut être fait en lui répondant du tac-au-tac et sur le même ton :
« Tu te crois que je vais m’en souvenir ? Je suis pas Patrick Jane, va chercher un stylo 😉 »
La séduction côté fille ne se résume pas à un physique et des oeillades. Ton principal outil de séduction c’est ta bouche et les sons qu’elle émet. Ça ne devrait pas être difficile, si il bosse dans le même café, de le lancer dans une conversation de la vie de tous les jours puis, plutôt que de ricaner sans but précis, d’évoquer progressivement des sujets plus personnels, comme lui demander où il aime sortir. Si il ne saisi pas une perche pareille il est un peu con.